au commencement...
Chronologie détaillée des fils et poteaux de la Ville de Montréal : Divers développements technologiques de la société sont la source de l’apparition de fils et poteaux.
Les deux principaux sont le télégraphe dont le fonctionnement était originalement assuré par des piles électriques et l’électricité pour fins d’éclairage et force motrice dont le fonctionnement était originalement assuré par des chaudières à vapeur, remplacées plus tard par des centrales hydroélectriques.
Les dates et évènements mentionnés ici représentent des faits marquants, particulièrement la prolifération de fils et poteaux sur le territoire de la Ville de Montréal.
Conséquemment, les contraintes et problèmes associés à ces développements et la tradition ont incité l’administration municipale à réagir aux fins du bien commun et à créer une démarche indiquant la volonté ainsi que les résultats et objectifs poursuivis par les administrateurs municipaux.
Il va sans dire que ces développements technologiques ont pris place aux États-Unis ou ailleurs avant d’être utilisés sur le territoire de la Ville de Montréal.
L’essentiel de ce qui suit a été élaboré par Donald Boucher, ING., ancien conseiller au président en charge de la planification et du développement de la CSEM au début des années 1990 et révisé par l’actuelle équipe des communications.
Évènements historiques concernant les "fils et poteaux" dans la Ville de Montréal
Incorporation de la "Montréal Gas Light Co."
Elle opère son usine à gaz à l'est de la prison (aujourd'hui entrepôts de S.A.Q.).
Allumage des premiers becs de gaz pour éclairer les rues de Montréal
C’est le 23 novembre 1837 que s’allument les premiers becs à gaz à Montréal, soit la même journée que l’historique bataille de Saint-Denis où les patriotes du docteur Wolfred Nelson repoussent les troupes anglaises de Gore.
Selon l’historien Robert Prévost,
« Montréal est probablement la première ville canadienne à bénéficier dès 1838 de l’éclairage de ses rues. L’un des premiers réverbères orna le parvis de l’église Notre-Dame ».
Sur le territoire de Montréal, on compte 150 réverbères
Montréal 1840 - Rue Notre-Dame - Les Récollets
Introduction du télégraphe à Montréal
Première liaison télégraphique Montréal - New-York
Incorporation de la ''The Montreal Gas Co."
Existence de "Montreal Telegraph Company"
Population de Montréal : 101 000 habitants
Square Victoria Montreal 1861 - peinture à l'huile de William Raphael
L'exposition de Paris révèle l'éclairage à l'électricité
Incorporation de la "Line of Montreal Electric Light Co."
Pour la 1ère fois à Montréal, la "Phoenix Electric Co." fournit de la lumière à incandescence
la "Bell Téléphone Co." possède 1 609 kilomètres de fils téléphoniques installés au Canada, reliant près de 100 villes.
Avec 250 employés, elle possède 4 250 abonnés au Canada dont 866 à Montréal et 240 à Québec. Elle est sur le point de faire le nécessaire pour relier la ville de Trois-Rivières avec les autres villes.
Existence de la "Great North Western Telegraph Company" à Montréal
Mais aussi :
- Illumination par la "Phoenix .Electric Co." du palais de glace du Carré Dominion et de l'Hôtel Richelieu pour la Semaine du Carnaval,
- La "Fuller Electric Light Company" manifeste son intention de demander au Parlement canadien son incorporation,
- La "Edison Electric Light Company'", entreprise des Etats-Unis fait de Toronto son quartier général canadien,
- L’électricité est produite par des chaudières à vapeur.
- Le 20 février, pour la première fois, la rue Saint-Laurent entre Craig et Lagauchetière, est illuminée (dans la même année, elle le sera jusqu'à Ste - Catherine),
- Plusieurs demandes d'incorporation sont faites à Ottawa pour fins de "télégraphe", "téléphone" et "éclairage électrique",
- Le Club Saint-Jacques de Montréal se joint au "Union Club of New York" après rencontre avec Monsieur Edison,
- Le "Canadian Pacifie Railroad Co." entreprend de commercialiser la communication par ses fils jusque là utilisés pour le chemin de fer,
- "The Montreal Board of Fire Underwriters" adresse une une requête aux autorités de la Ville de Montréal afin que des mesures soient prises pour que les fils et lampes électriques ne mettent pas la sécurité du public ·en danger. Le lendemain, le "Montréal Daily Witness" publie un article en faveur de l'enfouissement des fils.
"L’American Electric and Illuminating Co." de Boston achète tous les droits et privilèges, y incluant le quartier général de Montréal de la "Houston Electric Light Co. of Canada"
Mais aussi :
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Installation d'une chaudière à vapeur pour alimentation électrique à l'Hôte1 Windsor,
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Le vice-président de "Bell Téléphone Co." et un directeur d'une compagnie d'assurance deviennent des directeurs de la "Royal Electric Co.",
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Le congrès de "The British Association" (regroupement de personnes et d'entreprises intéressés au télégraphe et à l'électricité) a lieu à Montréal.
Montréal assiste à une compétition très importante entre entreprises aux fins d'éclairage
(Particulièrement la "Royal Electric Co." qui vient d'être incorporée, et les entreprises de gaz).
Le phénomène existe aussi depuis un certain temps dans plusieurs villes américaines où déjà l'enfouissement des fils est de plus en plus utilisé.
Incorporation de la "The Montreal & Saint-Lawrence Light & Power Co.", une compagnie manufacturière de Chambly
La "Royal Electric Light Co." double sa production de lampes pour l'éclairage à Montréal
Mais aussi :
- La "Edison Electric Light System Co." concentre ses énergies sur l'éclairage à lampes incandescentes afin de remplacer l'utilisation des lampes à arc, à date installées par les autres entreprises électriques,
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Le 24 avril, adoption d'une résolution du Conseil de la Chambre de Commerce du District de Montréal pour s'adresser au Conseil Municipal afin de profiter du renouvellement du pavage de la rue Craig afin d'enfouir les fils.
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Le 11 juillet, avis légal du Contentieux municipal à l'effet que la Ville n'a aucun pouvoir de réglementer la pose des fils souterrains dans les rues de la Cité. La question, méritant néanmoins considération, il fut mentionné qu'il pouvait : "devenir urgent de demander une législation pour remédier aux inconvénients résultant des fils et poteaux télégraphiques placés à la surface du sol dans les voies publiques",
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Le 27 août, le Conseil municipal se prononce à l'effet d'obtenir de la Législature provinciale, le pouvoir d'ordonner aux compagnies télégraphiques de poser leurs fils sous terre et d'enlever leurs poteaux.
loi autorisant la Ville de Montréal à exercer le pouvoir sollicité
Mais aussi :
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Le 13 mai, demande de "The Bell Téléphone Co." à la Ville de Montréal pour enfouir ses fils sur la rue Sainte-Catherine, de la rue de la Montagne à la rue Saint-Christophe,
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Le 14 mai, avis du Contentieux municipal, de Montréal, au Président du Comité des Chemins, à l'effet que la nouvelle législation du 2 avril pouvait être exercée contre la "Royal Electric Co.". (Cependant ; la nouvelle loi n'affectait pas les contrats existants entre la Ville et les diverses compagnies). Un règlement municipal, devait quand même être promulgué de façon conforme avec la loi,
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Le 30 juillet, demande de "The Bell Téléphone Co." à la Ville de Montréal pour superviser l'installation de ses conduits en bois créosoté sur Sainte-Catherine de Peel à University, compte tenu que la Ville envisageait la construction d'un pavage permanent à cet endroit,
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Le 13 août, proposition de "The Bell Téléphone Co." à la Ville de Montréal :
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1/ fournir à la Ville un conduit supérieur à 2 pouces de diamètre,
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2/ permettre l'expropriation par la Ville sous certaines conditions.
-
-
Le 20 août, recommandation d'une contre-proposition à la Ville de Montréal, par le Comité des Chemins afin de permettre l'installation de conduits par "The Bell Telephone Co.". Cette recommandation est approuvée le même jour par le Conseil Municipal et contient 5 conditions en plus d'exiger la signature d'un contrat à cet effet.
Incorporation de la "Temple Electric Co."
Apparition des tramways électriques dans la Ville de Montréal (Le "Rocket")
Mais aussi :
- La "Montreal Street Railway Co" utilise ses propres dynamos électriques,
- Incorporation de la "Citizens Light & Power Co." et de la "Standard Light & Power Co.".
Incorporation de la "The Consumer & Gas Company of Montreal" et de "La Compagnie Électrique Saint-Jean-Baptiste"
Construction d'une centrale électrique de 1000 pieds de longueur dans le fleuve Saint-Laurent par la compagnie "Lachine Rapids Hydraulic and Land Co." qui vient d'être incorporée
(Au pied des Rapides de Lachine : en face de la 8ème avenue et boulevard LaSalle).
Le but visé était de desservir Montréal et de concurrencer le chauffage au charbon par le chauffage domestique électrique. La centrale elle-même est chauffée à l'électricité et le barrage a environ 1,6 kilomètre de longueur. La première sous- station, à une distance de 9,14 kilomètres est reliée par des fils aériens supportés par des poteaux d'acier. La compagnie possède trois sous- stations dans la Ville de Montréal et la plupart des équipements proviennent des USA. La "Citizens Electric Light Co." appartient à la "Lachine Rapids Hydraulic and Land Co." et opère l'une des sous-stations.
Enfin, 128,74 kilomètres de conduits souterrains avec puits d'accès sont installés dont l'un des conduits abrite la ligne principale sous le Canal Lachine.
Mais aussi :
En 1896, la “Imperial Electric Light Co.” s'incorpore.
Construction d'une importante centrale électrique à Grande Chûte sur la rivière Batiscan par la "North Shore Power Co."
Elle alimentera Trois-Rivières et remplacera l'alimentation en électricité par chaudière à vapeur. C'est la première fois au Canada que l'énergie est acheminée par une ligne de transmission électrique de 27,35 kilomètres.
Construction au village richelieu par la "Chambly Manufacturing Co." de la probablement plus importante centrale électrique de l'époque assurant le transport d'énergie électrique et utilisant les ressources hydrauliques.
(ou "The Montreal & Saint-Lawrence Light & Power Co.").
Elle remplace un vieux barrage de bois fournissant antérieurement l'énergie à quelques moulins et manufactures. C'est le plus grand barrage de béton de l'époque sur le continent. Les dynamos sont fournies par la "Royal Electric Co." de Montréal, laquelle recevra l'énergie à sa sous-station de Montréal pour fins d'éclairage et force motrice. Cette sous-station est construite en dessous du niveau du Canal Lachine afin d'utiliser l'eau du Canal pour refroidir les équipements.
La "Lachine Rapids Hydraulic and Land Co." fournit l'électricité nécessaire au chargement et au déchargement des bateaux au Port de Montréal, éliminant ainsi la fumée et le bruit des chaudières à vapeur
La Ville de Montréal est autorisée par la législature à réglementer l'implantation des poteaux et la pose des fils dans les rues et à exiger l'enfouissement.
Mais aussi :
La centrale de Chambly entre en production et un drop de passage est loué sur le pont Victoria.
Formation de la 1ère Commission spéciale pour étudier la question des fils et poteaux
Mais aussi :
- Incorporation de la "Provincial Light Heat & Power Co.",
- Les entreprises suivantes s’assimilent pour former “The Montreal Light Heat & Power Co.” :
- "Montreal Gas Light Co.",
- "The Montreal Gas Co.",
- "Tue Consumers Gas Company of Montreal Royal"
- "Electric Co.",
- "The Montreal & Saint-Lawrence Light & Power Co." ou "Chambly Manufacturing Co.",
- La "Compagnie électrique Saint-Jean-Baptiste Imperial"
- "Electric Light Co."
Incorporation de la "Beauharnais Light Heat & Power Co."
Formation de la 2ème Commission spéciale pour étudier la question des fils et poteaux
Mais aussi :
- Le 21 avril, opinion légale du Contentieux municipal. sur les entreprises visées par l'enfouissement des fils, en l'occurrence :
- 1) la "Stand and Light & Power Co." incorporée en 1892,
- 2) la "Compagnie du chemin de fer Urbain de Montréal" (M.S.RCo.) ayant obtenu, par le règlement 210, de 1893, la permission de la Ville de Montréal d'opérer des chars électriques pour 30 ans,
- 3) La “Royal Electric Co.”,
- 4) La "Compagnie du téléphone Bell du Canada" qui a deux actes d’incorporation : l'une du Parlement du Canada et l'autre de la législature du Québec.
- Le 29 juillet, rétention des services de Mr. C.E. Phelps, ingénieur en chef de la Commission Électrique de Baltimore pour la préparation de plans, devis et états estimatifs pour l'implantation à Montréal d'un réseau de conduits souterrains commun aux entreprises visées.
- Existence d'une ligne de transmission d’électricité entre Shawinigan et Montréal.
rapport de Mr. Phelps à la Commission spéciale des conduits souterrains. (3ème Commission à cet effet)
Il propose une solution pour le district "compact" : soit l’enfouissement ; et pour les autres districts : les poteaux seraient placés autant que possible dans les ruelles. Les compagnies importantes ayant collaboré sont :
- 1) La « Merchants' Telephone Co. »,
- 2) La "Bell Telephone Co.",
- 3) La "Montreal Light Heat & Power Co.",
- 4) La "Montreal Street Railway Co.",
- 5) La "Canadian Pacifie Railway Telegraph Co.",
- 6) la "Great North Weste Telegraph Co.",
- 7) La ''Terminal Railway Co.".
Mais aussi :
- Adoption d'une recommandation du Conseil municipal pour s'adresser à la législature du Québec afin d'obtenir le pouvoir de forcer les compagnies à occuper un réseau commun appartenant à la Ville de Montréal et à payer une redevance à la Ville à cet effet.
- Incorporation de la "The Cedars Rapids Manufacturing & Power Co.".
adoption du règlement 343 par le Conseil municipal de la ville de Montréal
Ce règlement stipule :
-
1) Défense d'installer à l'avenir des fils et poteaux sur rues, allées et places publiques,
-
2) Enfouissement des fils déjà installés,
-
3) Conduits construits sous la direction de l'inspecteur de la Cité,
-
4) Division de la Ville en 5 districts selon un calendrier allant jusqu'à 5 ans pour réaliser l'enfouissement des fils,
-
5) L’inspecteur de la Cité est celui qui veillera au respect de ce règlement.
Incorporation de la "Saraguay Electric Light & Power Co."
présentation d'un rapport de la "Canadian Fire Underwriters Association" rédigé par 3 experts pour donner suite aux innombrables incendies survenus dans la Ville et reliés aux installations électriques
Les constats du rapport :
La profusion de fils et poteaux crée un réel problème et la situation est comparée avec celle d'autres villes des USA. À titre d'exemple, six compagnies électriques sont des filiales de la "Montreal Light Heat & Power Co.".
Le district "compact" est identifié par le territoire borné par : le fleuve, rue Windsor, la rue Sainte-Catherine et la rue Saint-Denis.
Les contrats pour l'éclairage des rues exigent des compagnies électriques l'enfouissement dans le district "compact" dans les 2 ans après signature du contrat. Ils spécifient de plus que les exigences s'appliquent à toutes les annexions futures au territoire de la Ville.
Les recommandations de ce rapport sont :
- 1) Enfouissement immédiat dans les districts centraux de la Ville,
- 2) Extension du réseau souterrain dans les meilleurs délais,
- 3) Urgence de procéder à la nomination d'un responsable de la Ville pour régler la situation.
Mais aussi :
La Loi est amendée pour permettre à la Ville de construire un réseau municipal de conduits souterrains.
adoption du règlement 377 par le Conseil municipal de la ville de Montréal qui pourvoit à la nomination de 3 ingénieurs chargés de faire des études préparatoires et soumettre un rapport au Conseil
Mais aussi :
- Incorporation de la "Quebec New England Hydro Electric Corp." regroupant “Montreal Public Service Corporation" et “Saraguay Electric & Water Co."
- Incorporation de "Saint-Paul Electric Llght & Power Co."
- Le président de "The Montreal Light Heat & Power Co." est nommé président au Conseil de la Banque Royale du Canada.
La compagnie "The Bell Téléphone Co. of Canada" fait plusieurs demandes à la Ville pour l'extension de son réseau
Mais aussi :
-
Loi votée par la législature du Québec qui déterminera l'armature sur laquelle le réseau municipal, de conduits souterrains repose du point de vue finances, construction, administration et entretien. Le gouvernement provincial crée la Commission de l'Électricité de Montréal, qui dirigera la politique d'enfouissement des fils.
-
Incorporation de “Merchants Light Heat & Power Co.” et de “Dominion Light Heat & Power Co.”
adoption du règlement 407 par le Conseil municipal de la Ville de Montréal. Il crée la Commission des services électriques de la Ville de Montréal
Mais aussi :
- Incorporations de:
- "National Hydro Electric Co."
- “The Soulanges Power Co.”,
- “Central Llght & Heat & Power Company Line”.
-
Construction de la centrale de Shawinigan 2 par la "Shawinigan Water & Power Co."
-
Le 2 septembre : adoption du règlement 410 par le Conseil municipal. Il permettait à la. ''Montreal Light Heat & Power Co." d'installer trois poteaux sur la rue Saint-Pierre et deux poteaux sur la rue Saint-Alexis, suite à un acte notarié dont la Compagnie assume les frais.
octroi du 1er contrat pour la construction du réseau municipal de conduits souterrains sur la rue Sainte-Catherine
Mais aussi :
- Adoption du règlement 505 par le Conseil municipal. Il prohibe l'érection de lampadaires et poteaux et la suspension de fils électriques dans la Ville de Montréal.
- Les règlements 343 et 364 relatifs à l'enlèvement des poteaux et l'enfouissement des fils sont abrogés.
la Commission des services électriques (CSEM) fixe le taux des redevances à 3$ 1/2 cents le pied linéaire et les compagnies et services municipaux en sont informés.
NB : Le taux n'incluait pas les coûts reliés aux conduits de réserve.
Procédure légale contre le taux de redevances fixé : la Ville de Montréal en appel de la décision de la Commission des services électriques devant la "Quebec Public Utilities Commission"
Mais aussi :
- La "Montreal Light Heat & Power Co." opérait déjà depuis un certain temps les entreprises suivantes : "Provincial Light & Power Co.”, "Lachine Rapids Hydraulic & Land Co.", "Royal Electric Co.", "Standard Light & Power Co.”, "Montreal Gas Co.", "Temple Electric Light Co.", "Citizens Light & Power Co.", "Montreal & Saint-Lawrence Light & Power Co.", "Imperial Electric Light Co.", "La Compagnie Électrique Saint-Jean - Baptiste", “The Consumers Gas Company of Montreal”. Elle acquiert en plus : "The Cedars Rapids Manufacturing & Power Co." et "Merchants Light Heat & Power Co.". Elle opère des fusions et forme la "Montreal Light Heat & Power Consolidated".
- Les autres entreprises visées par l'installation de fils sur le domaine public étaient "Montreal Tramways Co.", "Montreal Public Service Corporation", "Dominion Gresham Guarantee and Casualty Co." (devenue par la suite la "Dominion Electric Protection Co."), "Great North Western Telegraph Co.", ''The Canadian, Pacifie Railway Telegraph Co.", les services municipaux.
- En décembre, la "Montreal Light Heat & Power Consolidated" va en appel de la décision rendue par la "Quebec Public Utilities Commission" devant la Cour d'Appel. (Conduits de réserve sur redevances).
la "Montreal Light Heat & Power Consolidated" obtient la permission de porter au Conseil Privé le jugement de la Cour d’appel
(Le jugement initial fut rendu le 6 mars 1924 : Conduits de réserve redevance)
la Commission des Chemins de fer, par une ordonnance, enjoint les compagnies de télégraphe "Great North Western Co." et "Canadian Pacific Railway Co." à enfouir à leurs frais leurs fils et elles deviennent locataires du réseau.
approbation des Règles et Règlements de la Commission (CSEM) par "The Quebec Public Service Commission" étant autrefois la "Quebec Public Utilities Commission"
jugement du Conseil Privé, contre la ''Montreal, Light Heat & Power Consolidated" sur les coûts défrayés par les redevances
Mais aussi :
- Fusion de "The .Montreal Light Heat & Power Consolidated" et la "Montreal
Public Service Corporation".
entente "Bell Canada" - "Ville de Montréal" sur l'usage en commun des poteaux.
Construction de la centrale de la Rivière-des-Prairies par la "Montreal Island Company"
Population de Montréal : 1 100 000 habitants
Pavage permanent : 764 kilomètres
Depuis 1921, la pose de conduits se fait à un rythme moyen de 9,23 kilomètres de rues par année. Rythme d'enlèvement des poteaux : 7,08 kilomètres/année.
Usagers :
- ''The Montreal Light Heat & Power Consolidated »,
- 'La Compagnie des tramways de Montréal"
- "Dominion Electric Protection Co.",
- "Canadian Pacifie Railway Co.",
- "Canadian National Telegraphs",
- "Montreal Quotation Co."
- Et les services municipaux :- Éclairage, Incendies, Police, Commission de l'aqueduc.
Mais aussi :
- À mesure que la Ville agrandissait son réseau, "The Bell Telephone Company of Canada" développait le sien et faisait enlever ses fils et poteaux,
- Apparition des premières télévisions à Montréal.
La population commence à dénoncer des abus et réclame l'étatisation de l'électricité.
Mais aussi :
- La "Dominion Electric Protection Co." va en appel devant la "Quebec Public Service Commission" d'une décision de la Commission des services électriques (CSEM) sur les coûts de construction en propriété privée.
La Ville obtient de la législature, le pouvoir de pénétrer sur les propriétés privées pour y construire les conduites de distribution. (les 15 1ers pieds sont aux frais du réseau. L'excédent, sauf l'entrée du bâtiment est à la charge du propriétaire)
Mais aussi :
- Westmount décide de municipaliser les lignes de ''Montreal Light Heat & Power Consolidated" sur son territoire.
- Depuis sa consolidation de 1916, le "Montreal Light Heat & Power Consolidated" a opéré les entreprises : "Keystone Transports Ltd" (incorporée en 1920), "Montreal Island Power Co." (incorporée en 1923), "Mille Iles Power Co.", ''Montreal Coke Manufacturing co. » (incorporée en 1927), "Electrical Distribution System of Municipality of Cote de liesse", "Electrical Distribution System of Mackayville, Greenfield Park, Saint-Vincent de Paul, La lumière de Rivière-des-Prairies Ltd", "Electrical Distribution System of Town of Saint-Lambert, Town of Baie d'Urfée, Town of Beaconsfield, Village of Summerville", "Electrical Distribution System of Village of Sainte-Genevieve, City of Verdun", "Electrical Distribution System of Town of Pointe Claire".
la Loi est amendée et le 3ème ingénieur n'est plus nommé par la Commission des services publics du Québec mais par le lieutenant-gouverneur en conseil et il est d'office le président de la Commission des services électriques (CSEM)
Mais aussi :
Un arrêté en conseil demande à la Régie provinciale de l'électricité d'enquêter sur les tarifs en vue de les abaisser.
27 postes de transformation de l'électricité sont établis sur le territoire de la Ville de Montréal
Nombre d'abonnés d'Hydro-Québec : 208 000
Mais aussi :
Étatisation de la ''Montreal Light Heat & Power Consolidated" et de la "Beauharnais Light Heat & Power Co." et enfin, naissance de la "Commission Hydroélectrique de Québec''.
Logo d'Hydro-Québec en 1944
Début des opérations de "Câblevision National Ltée" sur le territoire de la Ville de Montréal
lettre de l'Association des architectes du Québec au maire de Montréal ainsi qu'à d'autres municipalités concernant le Rapport du Comité d'enquête sur les conditions de l'habitation que l'Institut royal d'architecture du Canada avait accepté en principe en juin 1960
Le rapport comportait 32 recommandations et traitait entre autres des réseaux de distribution souterrains. Il a ainsi été soumis à diverses corporatives d'utilités publiques et à la publication des journaux locaux.
début du litige entre la Commission des services électriques de la Ville de Montréal et la "Dominion Electrik Protection"
Nombre d'abonnés d'Hydro-Québec : 589 000
Acquisition de la plupart des entreprises & coopératives privées d'électricité par Hydro-Québec Nationalisation de l'électricité
Nombre d'abonnés d'Hydro-Québec : 1 363 000
le directeur général de la Commission Hydroélectrique de Québec (Hydro-Québec) propose une nouvelle politique ayant trait au réseau municipal de conduits souterrains en invoquant la réduction du budget pour 1964 et les pressions de plusieurs municipalités du Québec pour enfouir les fils
Il est proposé que :
- 1) Dorénavant, le réseau souterrain soit fourni gratuitement par la Ville, et cédé par la suite à Hydro-Québec,
- 2) La notion de coût différentiel entre l'aérien et le souterrain intervient, particulièrement dans les secteurs neufs,
- 3) . La distribution souterraine requise par !'Hydro-Québec pour les fins de son service soit entièrement à ses frais,
- 4) Les câbles installés ne soient pas taxables par la Ville,
- 5) La conversion soit limitée à 100 pieds linéaires de rues par 1 000 abonnés d'Hydro-Québec dans une même municipalité.
Le 28 avril, refus de la proposition d'Hydro-Québec par le directeur des Travaux publics de la Ville de Montréal. Il propose cependant d'étudier des solutions plus économiques à l'enlèvement des fils et poteaux. Sont initiés les déplacements hors rues des lignes aériennes.
adoption du règlement 3189 par le Conseil municipal de Montréal : Il traite de l'installation des fils ou câbles aériens dans les rues, ruelles, places, squares, terrains ou autres endroits faisant partie du domaine public et où il n’y a pas de conduits municipaux
Acte notarié par lequel la Ville de Montréal accorde la permission à Câble TV Ltée d'occuper le domaine public avec ses câbles sous certaines conditions
acte notarié par lequel la Ville de Montréal accorde la permission à "National Câblevision Ltée" d'occuper le domaine public avec ses câbles sous certaines conditions
Il est à noter que cette entreprise a été acquise par "Vidéotron Ltée" par la suite.
Échanges de correspondances entre le Président d'Hydro-Québec et le Président du Comité exécutif de la Ville sur les déplacements hors rues.
Mais aussi :
- Le 22 décembre : adoption du règlement 3986 par le Conseil municipal. Il oblige les propriétaires à placer les fils électriques à l'intérieur de leur bâtiment de manière à pouvoir être reliés au réseau de distribution aérien replacé ou existant. (Ce règlement sera modifié par le règlement 5059, le 31 janvier 1977).
le Président du Comité exécutif de la Ville de Montréal accepte la proposition du Président d'Hydro-Québec concernant le partage des coûts lors des déplacements hors-rues
Mais aussi :
- Premier essai du réacteur à la centrale Gentilly 1.
Renégociation du partage des coûts lors des déplacements hors-rues entre la Ville de Montréal et Hydro-Québec.
A compter de 1976, les coûts s'appliquant aux déplacements hors-rues sont négociés et prédéterminés pour chaque année.
La Charte de la Ville de Montréal est amendée : Pour des fins administratives, la Commission des services électriques est considérée comme un service de la Ville et son président compte désormais parmi les directeurs de services
Hydro-Québec réitère à la Ville de Montréal l'application de sa politique à toutes les municipalités du Québec lors de déplacements de fils et poteaux
Mais aussi :
- le 24 août : acceptation par le Comité exécutif de la Ville de Montréal d'une politique à suivre concernant les fils aériens traversant les rues :
- Le Président du Comité exécutif de la Ville de Montréal est disposé à rénover le réseau de conduits souterrains dans le secteur du Centre -ville pour répondre à une demande d'Hydro-Québec à cet effet.
(Il s'agit d'une dépense estimée à 120 000 000 $ à raison de 15 000 000 $ par année. Cependant, Hydro-Québec devra faire une dépense équivalente pour des travaux de relocalisation hors-rues des fils aériens en périphérie du centre-ville.
- Le Président du Comité exécutif de la Ville de Montréal est disposé à rénover le réseau de conduits souterrains dans le secteur du Centre -ville pour répondre à une demande d'Hydro-Québec à cet effet.
(Cette mise au point initie l'entente Hydro-Québec - Ville de Montréal couvrant la période du 1er janvier 1983 au 30 juin 1989).
- Hydro-Québec est transformée en compagnie à fonds social. Son unique actionnaire est le gouvernement du Québec.
Construction de la centrale de Gentilly 2 : la seule centrale nucléaire au Québec
Mais aussi :
- Le 18 mai : le Conseil Municipal retient les services d'une firme d'ingénieurs-conseils pour étudier tous les aspects de l'élimination des fils et poteaux (programme d'élimination des poteaux : P.E.P.).
Les centrales Gentilly 2 (gauche) et Gentilly- (droite)
signature d'une entente entre Hydro-Québec et la Ville de Montréal (1983-1989)
Mais aussi :
- Le 23 mars : le vice-président de "Bell Canada" informe le Président du Comité exécutif de la Ville de Montréal de son intention de négocier le partage des frais occasionnés par les projets d’embellissement de la Ville.
proposition du Contentieux municipal à la Commission des services électriques (CSEM) pour amender le règlement 407 à l'effet de lui déléguer la juridiction sur les installations aériennes
Mais aussi :
- Le 12 août : contrat d'utilisation du réseau municipal de conduits (usager spécial) entre la Ville de Montréal et B.C.S.I. ("Bell Canada System Information") devenue par la suite "Bell Canada" et utilisant le réseau de la Commission (CSEM) comme utilisateur.
Signature d'une entente entre la Ville de Montréal et "Bell Canada" visant principalement le partage des coûts lors de déplacements de fils et poteaux
Mais aussi :
- Le 8 décembre : "Vidéotron Ltée" manifeste son intention d'en venir à une entente avec la Ville de Montréal concernant le partage des frais occasionnés par les travaux d'embellissement. "Câble TV" suivra aussi cette démarche.
- Hydro-Québec exporte 18,7% de sa production en électricité à l'extérieur de la province de Québec. Bénéfice net : 303 000 000 $.